L’apparition de poils au niveau de la lèvre supérieure ou du menton chez la femme est un phénomène souvent mal vécu. Pourtant, ce signe physique, appelé hirsutisme, peut révéler des déséquilibres hormonaux ou certaines conditions médicales qu’il ne faut pas négliger.
Qu’est-ce que l’hirsutisme ?
L’hirsutisme est défini comme la croissance excessive de poils épais et foncés dans des zones typiquement masculines (visage, poitrine, dos). Selon l’Endocrine Society, il touche environ 5 à 10 % des femmes en âge de procréer.
Les principales causes
1. Syndrome des ovaires polykystiques (SOPK)
- C’est la cause la plus fréquente.
- Le SOPK entraîne un excès d’androgènes (hormones masculines), provoquant une pilosité accrue, de l’acné et parfois des irrégularités menstruelles.
- Une étude publiée dans le Journal of Clinical Endocrinology & Metabolism révèle que 70 à 80 % des cas d’hirsutisme chez les femmes sont liés au SOPK.
2. Déséquilibres hormonaux
- Une hyperplasie congénitale des surrénales ou certaines tumeurs hormonales rares peuvent causer un excès d’androgènes.
- La ménopause peut aussi être un facteur déclencheur, car la baisse des œstrogènes déséquilibre la production hormonale.
3. Résistance à l’insuline et troubles métaboliques
- Les femmes atteintes de résistance à l’insuline (pré-diabète ou diabète de type 2) présentent un risque accru d’hirsutisme.
- L’insuline élevée stimule les ovaires à produire davantage d’androgènes.
4. Facteurs génétiques et ethniques
- Dans certaines populations méditerranéennes, moyen-orientales ou sud-asiatiques, une pilosité faciale plus marquée est génétiquement courante et n’indique pas toujours une maladie.
Quand faut-il consulter ?
La présence de quelques poils isolés est normale, mais il faut consulter un médecin si vous observez :
- Une croissance rapide ou soudaine des poils,
- Une pilosité épaisse et foncée sur le visage ou le corps,
- Des cycles menstruels irréguliers ou absents,
- Une prise de poids inexpliquée, acné sévère ou chute de cheveux.
Un endocrinologue ou un gynécologue pourra demander des analyses sanguines (testostérone, DHEAS, LH, FSH, glycémie, insuline) et une échographie pelvienne pour identifier la cause.
Les solutions disponibles
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